Les opérations de rhinoplastie sont parmi les plus demandées dans le domaine de la chirurgie esthétique. Souvent, le doute de ceux qui ont l’intention de subir ce type d’opération est de savoir s’il est possible de la réaliser entièrement gratuitement, payée par le Système National de Santé (SSN).
Cette incertitude découle de la différence entre la chirurgie plastique et la chirurgie esthétique. Comprendre la différence entre ces deux branches chirurgicales vous permet de commencer à identifier les cas dans lesquels une opération peut être couverte par le NHS ou non. Voyons donc quelles sont ces différences et comment nous sortir de cette confusion.
Le Système National de Santé et la chirurgie esthétique
Une des premières données à préciser est la distinction entre ces deux types de chirurgie. En réalité la chirurgie plastique et la chirurgie esthétique ne sont pas deux secteurs différents mais simplement le second est une branche du premier. Cependant la chirurgie plastique contient une autre partie qui est celle de la chirurgie réparatrice qui s’occupe de corriger les défauts physiques causés par des malformations ou des agents extérieurs (ex : un accident) qui compromettent la fonctionnalité de la partie atteinte. Un exemple de ce type d’intervention est la chirurgie réparatrice du sein qui est subie après une amputation chirurgicale suite à une tumeur.
Le Système National de Santé prend en charge la chirurgie dite prêtable qui est donc gratuite pour les patients. Vous pouvez subir l’une de ces opérations dans des hôpitaux ou des cliniques agréés affiliés au NHS. Cependant, il est nécessaire de s’assurer que, avant de contacter un spécialiste, l’opération est effectivement prêtable. La condition fondamentale est qu’il soit fonctionnelc’est-à-dire utile pour restaurer la fonctionnalité d’un organe dont la fonction a été compromise avant l’intervention. On retrouve ici la différence fondamentale entre la chirurgie esthétique et reconstructrice. En effet, si l’intervention n’intervient que sur l’esthétique sans l’exigence fonctionnelle, elle ne peut être empruntée. Cette différence est nette si l’on considère les opérations de rhinoplastie et de septoplastie, la première appartenant à la branche de la chirurgie esthétique, la seconde à celle reconstructive.
Septoplastie et rhinoplastie : quelles sont les différences ?
Alors que la rhinoplastie est une intervention de chirurgie esthétique qui sert à corriger les imperfections du nez, la septoplastie vise à corriger des défauts fonctionnels comme une déviation de la cloison nasale. Une personne peut avoir une cloison nasale déviée dès la naissance ou suite à un accident ou un traumatisme (après un coup par exemple).
Outre la gêne esthétique qu’entraîne un nez crochu, la déviation de la cloison nasale a des conséquences fonctionnelles qu’il ne faut pas sous-estimer, comme l’obstruction nasale chronique : la personne a du mal à respirer et à dormir, et peut également souffrir de troubles auditifs et infections des sinus et surtout elle peut se sentir très fatiguée.
La septoplastie étant une chirurgie fonctionnelle, c’est-à-dire utile pour restaurer la fonctionnalité d’un organe dont la fonction était compromise avant l’intervention, elle peut être totalement gratuite , donc prise en charge par le Système National de Santé (SSN). Cependant, si le patient décide de remodeler le nez en corrigeant des défauts esthétiques (comme réduire une bosse), alors dans ce cas l’opération ne sera plus prise en charge par le NHS.
Comparaison rhinoplastie et septoplastie
La rhinoplastie est un acte de chirurgie esthétique qui consiste essentiellement à remodeler le nez dans le but d’harmoniser le visage. L’opération n’est possible qu’à partir de la fin du développement osseux, vers l’âge de 15 ans. Elle est réalisée en hôpital de jour et nécessite généralement une anesthésie locale, bien que, selon le patient, le chirurgien puisse recommander une hospitalisation d’une nuit et le recours à une anesthésie générale. Le coût d’une opération de rhinoplastie dépend de l’ampleur de l’opération et du chirurgien vers lequel on s’adresse, mais varie généralement entre 2 000 et 6 000 euros, entièrement à la charge du patient.
La septoplastie , quant à elle , est une chirurgie plastique qui a pour fonction de corriger une cloison nasale déviée .(os ou cartilage) entraînant des difficultés respiratoires. Habituellement, l’opération se déroule sous anesthésie locale bien que, selon l’étendue de la correction, vous puissiez recourir à la correction générale.Selon le type de déviation, l’incision est pratiquée à l’intérieur du nez, à la base. En faisant cela, la cicatrice sera très discrète. Après avoir appliqué des sutures résorbables pour fermer l’incision, le chirurgien place des attelles (ou fines plaques de silicone) de chaque côté du nez et dans certains cas un pansement absorbant particulier pour limiter les œdèmes et les saignements post-opératoires. L’opération dure entre 30 et 90 minutes et se déroule sous anesthésie générale et en ambulatoire.L’opération de septoplastie est prêtablemais, si vous décidez de vous rendre dans une clinique privée affiliée plutôt que dans un hôpital, il peut y avoir des frais supplémentaires, par exemple en matière d’hospitalisation.
Septoplastie postopératoire
Normalement, la procédure est indolore, mais le déroulement postopératoire peut être très inconfortable pour le patient, car il doit porter un pansement pendant une semaine et des tampons pendant un jour ou deux. Le gonflement, un autre effet postopératoire, peut être réduit par l’utilisation de médicaments.
Pendant plusieurs semaines après la chirurgie, le patient sera sujet à des ecchymoses, qui vont gonfler le nez provoquant une gêne respiratoire pendant environ 3 semaines . A partir du dixième jour après l’opération, le patient pourra commencer à apprécier le résultat, même s’il devra attendre environ un an pour évaluer le résultat final.
Le patient peut reprendre ses activités quotidiennes quelques jours après l’opération, en évitant toutefois le sport pendant un mois. Les activités physiques qui comportent un risque de collision avec le nez seront complètement évitées.
Enfin, les patients fumeurs doivent arrêter de fumer 6 à 8 semaines avant la chirurgie, afin d’éviter les complications chirurgicales liées au tabagisme.